Bank of America va se délester de 2000 emplois en banque d'affaires, en banque de financement et en gestion de fortune (hors États-Unis), des activités que l'établissement avait fortement développées à l'occasion de la reprise de Merrill Lynch, en 2009, selon le Wall Street Journal.

Sur son site internet, le quotidien économique souligne mardi que cette restructuration est «significative», non pas par le nombre de personnes concernées, mais parce qu'elle vise les banquiers d'affaires très bien payés qui ont généré l'essentiel des profits de Bank of America depuis la crise.

Le journal a précisé que la plus grande partie de ces réductions d'effectifs, «moins de 2.000», serait liée à la cession de l'activité de gestion de fortune à l'international.

Les rumeurs sur une telle transaction courent depuis plusieurs semaines, et la banque n'a ni confirmé ni démenti qu'elle aurait lieu.

Le solde, soit «moins de 400» emplois supprimés, serait lié à de la réduction de voilure dans la banque d'affaires, la banque de financement et le courtage.

De bonne source, on relevait que plusieurs établissements financiers cherchent à réduire la voilure dans les secteurs les moins performants pour privilégier les secteurs de croissance.

De son côté le quotidien précisait que les réductions d'effectifs dont il faisait état allaient s'ajouter au plan de réduction d'effectifs présenté l'an dernier, qui ambitionne de supprimer 30 000 emplois en trois ans en banque de détail, précise le journal.

À la fin mars, Bank of America employait 278 700 personnes.

La deuxième banque américaine par les actifs, toujours considérée par le régulateur comme insuffisamment remise de la crise des «subprime», a consacré l'an dernier 36,95 milliards de dollars à la rémunération de ses salariés.

Bank of America fait face depuis quelques semaines à une vague de défections de la part d'anciens de Merrill Lynch, affirme le journal.