Bank of America (BAC) est revenue aux bénéfices en 2011, avec un maigre bénéfice de 85 millions de dollars succédant à deux années marquées par des milliards de pertes, grâce au bénéfice net de 1,58 milliard de dollars enregistré pour le seul quatrième trimestre.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice annuel revient à 1 cent, alors que les analystes tablaient juste sur l'équilibre. Le bénéfice trimestriel de 15 cents par action correspond aux attentes, alors que la banque était dans le rouge un an plus tôt.

La banque de Charlotte en Caroline du Nord, qui a perdu la première place aux États-Unis en termes d'actifs il y a trois mois, a vu son chiffre d'affaires baisser de 15% pour l'année, mais progresser de 11% à 24,89 milliards de dollars pour le seul quatrième trimestre.

Le marché appréciait ces bonnes nouvelles: l'action bondissait de 6,03% à 7,21 dollars dans les échanges avant l'ouverture de la Bourse de New York.

«Nous abordons 2012 plus forts et plus efficaces après deux ans de simplification de l'entreprise», a souligné le directeur général Brian Moynihan, cité dans un communiqué, rappelant qu'il avait entrepris d'abandonner progressivement des activités «non essentielles».

«Durant le trimestre nous avons fortement renforcé notre capitalisation et nos liquidités», a précisé le directeur financier Bruce Thompson, évoquant un ratio de fonds propres (Tier One common equity ratio) passé de 8,65% à 9,86% en trois mois. «Pour 2012 nous mettrons l'accent sur le renforcement de la capitalisation et des liquidités et la maîtrise des dépenses», a-t-il promis.

Quant au niveau d'activité, M. Moynihan a relevé que «reflétant l'amélioration graduelle de l'économie, nous avons vu une solide activité dans des entreprises de toutes tailles», ce qui a débouché sur une progression des prêts.

Enfin, la banque a indiqué qu'elle avait augmenté ses réserves pour faire face au potentiel règlement de poursuites liées aux prêts hypothécaires, les portant à 15,9 milliards de dollars.