La somme des primes et des bonis versés par la Banque Nationale (T.BA) à ses dirigeants et ses employés a franchi le seuil des 600 millions de dollars à son dernier exercice, en hausse significative de 12,5% par rapport au précédent.

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De plus, ce montant inscrit comme «rémunération variable» aux états financiers publiés hier par la Nationale a représenté plus du tiers (35%) de toute sa masse salariale durant son exercice terminé le 31 octobre. C'est deux points de pourcentage de plus que durant l'exercice précédent.

Questionnés à ce propos durant la téléconférence des analystes, hier, les principaux dirigeants de la Nationale ont surtout attribué la hausse à l'ajout de nombreux employés rémunérés en primes qui découle de l'acquisition conclue de la société Wellington West.

Mais aussi, ont-ils souligné, la Nationale a atteint des résultats d'exploitation qui ont «excédé les objectifs pour toute la banque, pas seulement pour les activités de marchés des capitaux».

Plus élevée que la moyenne

Cela dit, cette hausse de 12,5% de la «rémunération variable» à la Nationale s'avère beaucoup plus élevée que la moyenne des banques canadiennes. Selon un relevé de l'agence Bloomberg, cette moyenne atteint 6,9% parmi les six grandes banques pour leur exercice terminé le 31 octobre. En contrepartie, le montant de 603 millions déclaré par la Nationale demeure très inférieur à ceux distribués par ses grosses concurrentes.

En tout, les six grandes banques canadiennes ont versé 9,47 milliards en primes et bonis en 2011, selon Bloomberg.

À elle seule, la Banque Royale (RBC), a versé 3,3 milliards en «rémunération variable». Ce montant a atteint 1,56 milliard à la Banque de Montréal (BMO), 1,43 milliard à la Banque TD, 1,35 milliard à la Banque Scotia et 1,23 milliard à la Banque CIBC.