Une vingtaine de cadres perdent leur emploi à la Banque Laurentienne (T.LB) au terme d'une restructuration qui touche le réseau des succursales, a appris La Presse Affaires. Le nombre de gestionnaires passe de 250 à 200. Trente cadres seront replacés à une fonction différente dans l'institution financière.

«Le différentiel de 50 postes ne fait pas 50 suppressions de poste, précise Gladys Caron, vice-présidente, affaires publiques, communications et relations avec les investisseurs. On mute le maximum de gens. Il y a des postes qui n'existaient pas qu'on a créés pour replacer certaines personnes. C'est peut-être une vingtaine de postes (qui seront éliminés au total).»

Ce sont des employés inquiets qui ont pris contact avec La Presse Affaires pour faire part de ce qui se tramait à l'institution dirigée par Réjean Robitaille. Le processus a été annoncé en novembre et devrait se terminer dans les prochains jours. «On a choisi de procéder assez rapidement pour que la période d'incertitude soit la plus courte possible», dit Mme Caron.

Cette structuration n'a rien à voir avec une baisse de rentabilité, assure la banque, dont la performance financière des mois d'août, septembre et octobre sera dévoilée mercredi prochain.

«Ce sont le rôle et les responsabilités des gestionnaires de succursale qu'on a jugé bon de modifier compte tenu de l'évolution importante qu'a connue le réseau de succursales dans les dernières années et l'importance qu'ont prise les transactions électroniques, dit Gladys Caron. Il fallait repenser et transformer les postes de gestion pour que ça convienne mieux à ce dont on a besoin et à ce dont nos employés ont besoin pour continuer à avancer.»

Dorénavant, il y aura deux directeurs de rang équivalent par succursale, explique la vice-présidente: un directeur, relations clients, et un directeur, ventes et conseils, lequel travaillera étroitement avec les conseillers financiers de la succursale. Ce poste de directeur des ventes et conseils n'existait pas avant la restructuration.

Actuellement, la succursale tombe sous la responsabilité d'un directeur de succursale et, sous sa responsabilité, il y a un directeur du service à la clientèle. La tête du réseau de succursales demeure inchangée dans ce remue-ménage, précise Mme Caron. Il reste dirigé par Marcel Beaulieu, premier vice-président, réseau de distribution.

La Banque Laurentienne exploite le troisième réseau de succursales bancaires au Québec, avec 157. Elle gère un actif de 24 milliards de dollars, de même que des actifs administrés de plus de 15 milliards. Fondée en 1846, elle emploie plus de 3800 personnes.