La banque américaine Wells Fargo (WFC) a publié lundi un bénéfice net trimestriel de 3,84 milliards de dollars, en hausse de 22% sur un an et conforme aux attentes des analystes, en dépit d'un reflux de 4% de son chiffre d'affaires.

Le bénéfice par action du troisième trimestre revient à 72 cents, exactement ce qu'avaient prédit les analystes de Wall Street.

En revanche le chiffre d'affaires de la banque, qui est engagée dans une réduction de ses actifs non performants, est resté nettement inférieur aux attentes, à 19,6 milliards de dollars, contre 20,22 milliards de dollars attendus par les analystes.

«Certaines recettes liées au marché ont baissé depuis le deuxième trimestre, mais beaucoup de nos activités ont dégagé une hausse de leur chiffre d'affaires», a souligné le directeur financier Tim Sloan, cité dans un communiqué.

«La reprise économique a été plus molle et inégale que quiconque l'avait anticipé», a relevé pour sa part le PDG John Stumpf.

L'action perdait 4,61% à 25,44 dollars dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York.

M. Sloan a néanmoins relevé que le trimestre avait été marqué par «une solide croissance des prêts, dépôts, investissements et du capital, ainsi qu'une meilleure qualité du crédit et des dépenses en baisse».

«La qualité du crédit a continué à s'améliorer au troisième trimestre, notre septième trimestre consécutif de déclin des pertes sur les prêts, et le quatrième consécutif marqué par une baisse des actifs non performants», a souligné pour sa part le directeur du risque Mike Loughlin. Il a noté une réduction des pertes sur le crédit «dans presque toutes les catégories, avec des tendances stables pour les défauts de paiement».

«Nous avons encore vu des tendances positives dans les tendances du crédit, mais le rythme de l'amélioration s'est ralenti dans certains portefeuilles, ce qui est prévisible à ce stade du cycle», a ajouté M. Loughlin.

La banque a souligné que son ratio de capitalisation s'était amélioré (Tier One common equity ratio de 9,35%, de 7,41% aux termes des accords de Bâle 3), ce qui lui a notamment permis de racheter 22 millions de ses propres actions.