L'Autorité des marchés financiers (AMF) intente une poursuite pénale contre Richard Longpré pour des infractions liées à des placements illégaux. L'AMF a déposé 133 chefs d'accusation et entend réclamer des amendes qui totalisent 1,305 million de dollars ainsi qu'une peine d'emprisonnement.

L'organisme réglementaire reproche à Richard Longpré d'avoir illégalement agi à titre de courtier en valeurs à 61 reprises et d'avoir illégalement procédé à des placements 61 fois. Il aurait aussi fourni des informations fausses et trompeuses à des investisseurs à 11 reprises en mentionnant que l'opération qu'il leur proposait était très sécuritaire et ne comportait aucun risque alors qu'il s'agissait d'achat d'actions.

L'enquête de l'AMF démontre que les gestes de Richard Longpré, un ex-représentant en assurance de personnes, en assurance collective de personnes et en courtage en épargne collective, auraient causé des pertes de 1,32 million $ à 33 investisseurs entre 1998 et 2009. Il aurait effectué des remboursements de l'ordre de 211 000 $ à certains d'entre eux.

Après avoir établi une relation de confiance avec ses clients, M.Longpré aurait proposé à certains d'entre eux de lui prêter des sommes d'argent afin qu'il les investisse à leur place, leur laissant croire qu'il avait des accès privilégiés pour acquérir des actions dans diverses sociétés pétrolières.

Il aurait suggéré à d'autres clients de lui prêter leur argent afin d'acquérir des ordinateurs plus performants afin de mieux gérer les avoirs de ses clients. Pour ces deux types de propositions, M.Longpré aurait promis un rendement annuel de 8 pour cent et émis des billets à terme au nom des prêteurs.

Les peines réclamées à l'égard de Richard Longpré représentent le triple des amendes minimales prescrites par la Loi. L'AMF invoque divers facteurs aggravants notamment la durée des infractions, l'appropriation d'argent, l'abus de confiance et les conséquences sur les victimes dont il connaissait la situation financière.

Richard Longpré a été radié de façon permanente par la Chambre de la sécurité financière en octobre 2010.