La Cour supérieure du Québec vient d'autoriser le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) à exercer un recours collectif contre la Financière Manuvie (T.MLF).

L'organisme fondé par Yves Michaud reproche notamment à l'assureur torontois d'avoir manqué aux obligations de la Loi sur les valeurs mobilières en publiant des documents ou en tenant des propos contenant des informations incomplètes, fausses ou trompeuses à propos de ses produits financiers garantis.

Cette faute aurait pu avoir pour effet de manipuler les investisseurs et d'influencer le cours des actions ou d'autres titres de Manuvie, avance le MÉDAC.

Les personnes pouvant faire partie du recours collectif sont celles qui, entre le 26 janvier 2004 et le 12 février 2009, ont acheté des valeurs mobilières de Manuvie, que ce soit directement ou par le biais de fonds communs de placement, et qui les détenaient toujours le 12 février 2009.

Selon le MÉDAC, la décision de la juge Alicia Soldevila, rendue le 8 juillet, est l'une des premières relative au contrôle des obligations juridiques d'une entreprise en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières du Québec et du Code civil.

Aucune des allégations formulées par le MÉDAC n'a encore été prouvée devant les tribunaux.