Les banques canadiennes devraient afficher des bénéfices en hausse lorsqu'elles commenceront à dévoiler leurs plus récents résultats trimestriels, plus tard cette semaine, mais les investisseurs qui espèrent voir leurs dividendes grossir devront probablement patienter au moins jusqu'à plus tard cette année, estiment des analystes.

Lentement mais sûrement, les activités bancaires de détail devraient générer de la croissance pendant que les profits des activités de banque d'investissement diminueront en raison des plus faibles revenus commerciaux. Cet effet devrait cependant être amoindri par l'activité de fusion et acquisition et les prises fermes.

«Malgré les preuves soutenues du progrès de la reprise économique, les résultats du plus récent trimestre devraient continuer à montrer un environnement de prêt stagnant et une activité plus difficile sur les marchés de capitaux», explique l'analyste Robert Sedran, de la Banque CIBC, dans une note à ses clients.

«Nous nous attendons à ce que les dépenses fixes et les pertes sur prêts regagnent les rangs, après avoir crû au quatrième trimestre. Ces points positifs devraient largement contrebalancer l'impact du déclin des résultats commerciaux et la stabilité des revenus nets d'intérêt sur les prêts.»

Cependant, même si les analystes s'entendent généralement sur les forces et les faiblesses du secteur, ils ne sont pas d'accord quant aux fluctuations boursières à venir pour les titres des banques.

Les actions des grandes banques canadiennes et des sociétés d'assurances sont sur une lancée depuis le début de l'année. Le sous-indice du secteur de la finance du parquet torontois affiche une hausse de sept pour cent depuis le 1er janvier et d'environ 12% par rapport à la même date l'an dernier.

Selon M. Sedran, les titres des banques s'échangent aux environs des moyennes historiques, qui sont relativement stables.

«Tout nouveau gain à court terme dans le cours des actions du groupe, dans son ensemble, nécessiterait des révisions à la hausse des résultats financiers», fait valoir M. Sedran dans un rapport à ses clients.

Mais l'analyste Kevin Choquette, de Scotia Capitaux, croit que les données fondamentales des banques sont solides. «Les rendements des dividendes des banques sont attrayants par rapport aux obligations, aux actions (...) et aux sociétés de placement immobilier», a-t-il écrit.

La Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] et la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]] seront les premières des six grandes banques du pays à dévoiler leurs résultats, jeudi.

Et si jamais une seule des grandes banques devait hausser son dividende dès ce trimestre, plusieurs analystes jugent que ce serait la Banque TD - dont les résultats sont attendus la semaine prochaine.

«Nous croyons que (la TD) a la capacité de hausser son dividende et nous nous attendons à ce qu'elle soit la première des cinq grandes banques à le faire», indique M. Sedran.