L'association professionnelle des banques aux États-Unis a annoncé mercredi avoir écrit au gouvernement pour lui recommander un démantèlement des deux géants du financement des prêts immobiliers Fannie Mae et Freddie Mac, alors qu'il s'apprête à publier un rapport sur le sujet.

L'Association américaine des banquiers (ABA) «pense que le rôle de l'État dans le financement de l'immobilier doit être réduit de manière draconienne par rapport à son niveau actuel», a écrit le président de l'association Frank Keating aux secrétaires au Trésor et au Logement, Timothy Geithner et Shaun Donovan. La loi prévoyait que le gouvernement transmette au Congrès un rapport sur ses projets pour «Fannie» et «Freddie» au 31 janvier le plus tard. Celui-ci a été retardé mais mercredi, un responsable gouvernemental a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat qu'il serait publié vendredi.

L'ABA souhaite que l'État, autorité de tutelle de ces deux groupes qui ont la mainmise sur le marché des prêts hypothécaires, laisse la place progressivement au privé.

Son rôle «devrait se limiter à celui d'assurer la stabilité et l'accès aux marchés de capitaux dans le cas d'une incapacité du marché à le faire», a-t-elle argumenté.

Elle a plaidé pour «la création d'une ou plusieurs entités succédant» à Fannie Mae et Freddie Mac, qu'elle souhaite transitoire.

D'après l'ABA, cette entité «doit contribuer à la nécessaire stabilité et liquidité du marché, et avoir un capital adapté. Il est raisonnable d'attendre que les usagers de cette entité contribuent à son capital ou du moins paient la totalité de la valeur d'une garantie publique, explicite ou implicite».

Le Wall Street Journal affirmait vendredi que le rapport du gouvernement sur Fannie Mae et Freddie Mac devrait contenir trois propositions sur la manière de réduire l'intervention de l'État sur le marché immobilier.