Un influent comité international propose de nouvelles règles en matière de services bancaires afin de donner aux investisseurs une meilleure idée des primes que reçoivent les chefs de la direction et autres dirigeants hautement payés, même lorsque leur entreprise traverse des moments difficiles.

Le Comité de Bâle, affilié à la Banque des règlements internationaux (BRI), à Bâle, en Suisse, a indiqué que sa proposition, mise de l'avant lundi, visait à obliger les banques à révéler si les primes versées sont liées à la performance de la société, et à fournir d'autres détails afin d'empêcher les prêteurs de garder secrètes des décisions jugées irresponsables.

Les nouvelles règles internationales «permettront au marché d'évaluer la qualité des pratiques de rémunération des banques ainsi que les incitations à la prise de risques qu'elles mettent en place», a affirmé Fernando Vargas, président du groupe de travail du Comité de Bâle en matière de rémunération, et directeur général de la Banque d'Espagne.

M. Vargas a ajouté que les mesures proposées par le comité devaient également «contribuer à promouvoir une plus grande convergence et cohérence en matière de publication sur les rémunérations», en exigeant des prêteurs qu'ils fournissent publiquement des détails quant à leurs risques et leur capitalisation.

Dans un communiqué émis sur son site web, le comité a indiqué avoir soumis ses propositions à des fins consultatives, jusqu'au 25 février. Il souhaite connaître la position du public sur son projet destiné à améliorer la transparence du secteur bancaire en ce qui a trait à la rémunération de ses dirigeants.

Formé en 1974, le Comité de Bâle est composé des représentants de 27 banques centrales, incluant celles du Canada, des États-Unis et de la Chine.

La question des primes extravagantes accordées aux chefs de la direction, même lorsque leur entreprise connaît des problèmes financiers, a été un sujet chaud lors de la crise financière mondiale.