La banque américaine Citigroup (C) a publié vendredi un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars, en chute de 37% sur un an mais meilleur que prévu, avec un chiffre d'affaires en recul, marqué par une nette réduction des provisions pour pertes sur le crédit.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice revient à 9 cents, alors que les analystes n'en attendaient que 5.

Le produit net bancaire (chiffre d'affaires) revient à 22,1 milliards de dollars, accusant une chute de 33%, plus marquée que ne l'avait anticipé le marché.

La comparaison avec l'an dernier est d'autant plus défavorable qu'au printemps 2009, Citigroup, troisième banque américaine par les actifs, avait vu ses résultats gonflés par la cession partielle de son activité de courtage Smith Barney, qui lui avait rapporté 6,7 milliards de dollars.

«Même si le climat économique reste difficile et le cadre des régulations incertain, nous pensons que ces résultats montrent que les décisions difficiles prises par la direction ont mis en place les éléments d'une rentabilité durable», a souligné le directeur général Vikram Pandit, cité dans un communiqué.

Citigroup a souligné que ses provisions pour crédits avaient été réduites de 2 milliards de dollars durant le trimestre par rapport au début de l'année, à 6,7 milliards de dollars, «illustrant une nouvelle amélioration dans la qualité du crédit». Les pertes sur le crédit ont atteint 2,9 milliards de dollars, en reflux de 4% par rapport au premier trimestre, et de 10% sur un an.

«L'environnement du marché a réduit les recettes des titres et de l'activité bancaire, mais le crédit s'est amélioré pour le quatrième trimestre de suite», a souligné M. Pandit.

La banque a également souligné que sa branche Citi Holdings, rassemblant les actifs ayant vocation à être vendus à moyen terme, représentait désormais moins du quart de ses actifs, contre 38% à son pic en 2008. Cette branche a enregistré un perte de 1,2 milliard de dollars au deuxième trimestre, principalement sous l'effet d'opérations fiscales, selon M. Pandit, en dépit de la cession de 38 milliards de dollars d'actifs durant le trimestre.