Après des années d'affrontement avec l'employeur, les professionnelles et employées de bureau (SEPB-FTQ) du Mouvement Desjardins ont conclu une entente dans le dossier de l'équité salariale.

Qualifiée d'historique par le syndicat, l'entente de 30 millions de dollars rétroactive au 21 novembre 2001 ira gonfler les salaires de quelque 25 000 employés du Mouvement Desjardins, syndiqués ou non, dont 88 pour cent sont des femmes.

Versée en trois versements annuels, la rétroactivité représente une somme variant entre 3500$ et 4500$ pour chacune des employées. À compter du 31 décembre, les travailleuses verront aussi leur salaire ajusté à la hausse de 2,5 à 2,6%.

L'entente met un terme à de longues années de lutte pour la reconnaissance du travail des femmes dans les caisses du Mouvement Desjardins, a déclaré mardi le directeur exécutif du SEPB-Québec et vice-président à la FTQ, Serge Cadieux.

Plus tôt cette année, le syndicat avait haussé le ton en déposant à la Commission de l'équité salariale 388 plaintes contre l'employeur, qui prétendait avoir complété son exercice d'équité salariale pour la grande majorité de son personnel.

Mais en dépit de l'accord, le combat des syndiquées de Desjardins pour l'équité salariale n'est pas encore terminé. Le règlement, soutient le syndicat, doit paver la voix à une entente pour les employées qui oeuvrent dans les autres institutions du Mouvement, comme les fédérations et les assurances.