Le salaire de la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, a plus que doublé en 2009, atteignant 1,56 million.

Mme Leroux a touché un salaire de base de 851 367 $, soit 19,2% de plus que les 714 318 $ qu'elle a empochés en 2008.

Il faut dire que Monique Leroux a pris ses fonctions de grande patronne de Desjardins à la fin mars 2008, de sorte que son salaire a été moins élevé pendant les trois premiers mois de cette année-là.

Il reste que Mme Leroux a eu droit à une bonne augmentation: en 2009, son salaire de base a été 8% plus élevé que celui de 2008, pris sur une base annualisée (788 302 $).

À cela s'est ajouté une prime de 706 234 $ découlant du «programme d'intéressement annuel» de la coopérative financière. La rémunération de Monique Leroux a donc totalisé 1,56 million en 2009.

C'est légèrement moins que les 1,64 million versés à son prédécesseur, Alban D'Amours, en 2007.

En 2009, le Mouvement Desjardins a enregistré des excédents de 1,08 milliard, en forte hausse par rapport aux maigres 78 millions dégagés un an plus tôt, en raison de la crise financière (papier commercial et fonds de couverture).

Le président et chef de l'exploitation de la Fédération des caisses, Bertrand Laferrière, a également connu une bonne année: son salaire de base a crû de 2% pour atteindre 602 738 $, ce à quoi s'ajoute une prime de 387 386 $, pour un total de 990 124 $, en hausse de 67,6%.

La rémunération des hauts dirigeants de Desjardins demeure néanmoins relativement modeste lorsqu'on la compare à celle de leurs homologues des banques.

En incluant les diverses primes, actions, options d'achat d'actions et avantages sociaux, le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Louis Vachon, a touché une rémunération totale évaluée à 6,15 millions au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 octobre, alors que le grand patron de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille, a reçu 1,94 million. Les deux banques sont plus petites que le Mouvement Desjardins.