Le Canada n'imposera pas de nouvelles taxes sur les banques ou sur des transactions financières et tentera de convaincre, là l'occasion des sommets du G8 et du G20 en Ontario, les leaders européens de la folie des propositions en ce sens, a indiqué lundi le ministre fédéral des Finances.

En fait, Jim Flaherty est plutôt d'avis que le monde devrait suivre l'exemple du Canada, qui a permis aux banques de demeurer solvables au cours de la crise financière en s'assurant qu'elles disposent de suffisamment de capital pour affronter des crises.

Le ministre Flaherty a tenu ces propos devant des journalistes après un discours prononcé devant des représentants du monde des finances new-yorkais. Dans son discours, M. Flaherty attribuait le mérite pour la relative bonne position financière et fiscale de son pays à l'approche du gouvernement fédéral en matière de réglementation.

M. Flaherty doit arriver à Londres mardi afin de promouvoir le Canada en tant qu'endroit sécuritaire pour l'investissement dans un monde où plusieurs Etats croulent sous les dettes.

Le ministre des finances n'hésitait pas à dire que la proposition circulant en Europe en faveur d'une taxe sur les banques et sur les transactions financières serait une erreur.

Dans une transcription de la conférence de presse, il est écrit que le Canada n'a pas l'intention d'adopter de telles mesures et que le ministre Flaherty espère convaincre ses homologues que ces mesures seraient malavisées.

M. Flaherty affirme qu'on lui a dit que les Etats-Unis n'avaient pas non plus l'intention d'agir de concert avec l'Europe.

Il estime que les banques canadiennes ont évité les problèmes et les faillites survenus ailleurs dans le monde parce qu'elles étaient mieux capitalisées et que les banques ailleurs dans le monde devraient imiter celles au Canada.

M. Flaherty n'exclut toutefois pas l'idée qu'il faille s'assurer que les institutions financières payent pour les erreurs qu'elles commettent.

Selon lui, les banques qui contribuent à des crises financières devraient à l'avenir assumer leur part de responsabilité pour éviter que le fardeau ne soit porté uniquement que par les contribuables.