Le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase [|ticker sym='JPM'|]], Jamie Dimon, a reçu pour 2009 une prime de quelque 16 à 16,5 millions de dollars en options et actions temporairement incessibles, a indiqué vendredi un porte-parole.

«L'intégralité de sa prime est constituée de titres» qui ne seront formellement acquis qu'après plusieurs années, et elle pourra être réduite ou supprimée en cas de performances décevantes, selon un porte-parole, Joe Evangelisti.

Ce porte-parole a précisé que les autres cadres dirigeants de la banque avaient reçu au moins 75% de leur prime au titre de 2009 sous forme de titres et options sur titres, et qu'en moyenne cette prime était de 41% inférieure à celle versée au titre de 2007.

En 2007 M. Dimon avait reçu pour 28 millions de dollars de prime et avait renoncé à toute rémunération au-delà de son salaire l'année dernière.

Un document déposé auprès des autorités boursières indique que Jamie Dimon, dont le salaire s'élève à un million de dollars, a reçu mercredi des options d'une valeur de quelque 8 millions de dollars, qui ne pourront être levées que dans 2 ou 3 ans. Les titres ainsi obtenus devront être conservés au moins cinq ans.

Quand aux autres titres, qui seront effectivement accordés dans trois à cinq ans, M. Dimon devra en garder au moins 75% tant qu'il restera chez JPMorgan Chase, a indiqué le porte-parole.

Ces annonces interviennent après des semaines de polémiques sur les rémunérations du secteur financier aux États-Unis, le président Barack Obama ayant pris la tête de l'indignation contre les banquiers de Wall Street qui se rémunèrent grassement «après la pire année pour l'économie en Amérique depuis des décennies», alors qu'ils sont selon lui largement responsables du problème.

JPMorgan, l'une des deux banques à avoir le mieux traversé la crise financière avec Goldman Sachs, a annoncé mi-janvier un bénéfice net de 11,738 milliards de dollars sur l'année et une hausse de 18% de ses coûts de rémunération.

Par ailleurs M. Evangelisti a confirmé que M. Dimon avait exercé ses options sur des titres accordés il y a dix ans qui venaient à expiration, représentant près de 10 millions de dollars, comme l'indiquait vendredi le Financial Times.

Le quotidien financier chiffrait entre 15 et 20 millions de dollars la rémunération de M. Dimon en actions pour l'année 2009, citant des observateurs du secteur.