La firme torontoise d'investissement Brookfield Asset Management (TSX:BAM.A) a vu son bénéfice et ses revenus reculer au troisième trimestre, mais sa performance surpasse malgré tout les attentes des analystes.

L'entreprise - qui est notamment active dans les secteurs de l'immobilier, de la foresterie et de l'énergie - a vu son bénéfice glisser à 112 millions de dollars US, ou 17 cents US par action, contre 171 millions, ou 27 cents par action, il y a un an.

Ses revenus ont glissé tout juste sous la barre des 3 milliards après avoir atteint 3,2 milliards en 2008.

Ces revenus correspondent aux attentes des économistes interrogés par la firme Thomson Reuters, mais le bénéfice par action a été supérieur de 3 cents à leurs prédictions.

Le chef de la direction de Brookfield, Bruce Flatt, s'est félicité de plusieurs des réalisations de son entreprise lors d'une conférence téléphonique, notamment de la somme de 1,3 milliard obtenue en nouvelles liquidités par le biais d'émissions d'actions et de ventes d'actifs.

Par ailleurs, M. Flatt estime que les deux prochaines années offriront d'excellentes opportunités aux personnes possédant à la fois le capital et l'expertise pour investir dans des projets d'infrastructure mondiaux.

«Il semble, enfin, que nous amorçons la période de relance de ce cycle du marché et c'est de bon augure pour tout le monde, incluant nous», a-t-il déclaré.

M. Flatt a par ailleurs rappelé que de nombreux investisseurs hésitaient à investir dans des projets d'infrastructure parce que certaines entreprises ont connu des difficultés, ces dernières années. Or, a-t-il noté, une telle perception est injustifiée.

«Grâce à une affectation appropriée de capitaux et des scénarios de financement appropriés, ces actifs offrent l'un des meilleurs taux de rendement pour un investisseur institutionnel», a souligné M. Flatt.

Du côté du Fonds de services des biens immobiliers Brookfield, une filiale de BAM, le bénéfice net a atteint 2,2 millions de dollars CAN, ou 23 cents par part, contre 1,8 millions, ou 18 cents par part, l'an dernier.

Les redevances obtenues de ventes immobilières sont passées à 10 millions, en progression de 3,9% par rapport aux 9,6 millions obtenus en 2008.

L'entreprise attribue cette augmentation à la forte amélioration du marché immobilier canadien pendant le trimestre, quand le nombre de ventes s'est apprécié de 30% à l'échelle nationale et de 37% dans la grande région de Toronto.