Le groupe financier américain en difficultés CIT a obtenu 4,5 milliards de dollars de financement, annonce-t-il mercredi, à la veille de la clôture du plan de restructuration qu'il propose aux créanciers du groupe afin de lui éviter la faillite.

CIT, spécialisé dans le financement des PME, «a augmenté la facilité de crédit de 3 milliards de dollars sur titres obligataires» dont elle disposait déjà «de 4,5 milliards de dollars supplémentaires», d'après un communiqué.

La nouvelle tranche de 4,5 milliards «vient de différents prêteurs y compris beaucoup de détenteurs d'actifs du groupe», ajoute-t-il.

«Nous estimons que ce nouveau financement sécurisé sert au mieux les intérêts des différentes parties au sein de CIT et va nous permettre de mieux positionner (le groupe) à l'avenir», a commenté Jeffrey Peek, PDG du groupe.

La nouvelle tranche arrivera à maturité en janvier 2012, et comporte une option pour la prolonger d'un an entièrement ou en partie.

Le plan de restructuration de la dette de CIT, ouvert depuis le 1er octobre, vise à soulager la société d'au moins 5,7 milliards de dollars d'obligations arrivant à maturité entre 2009 et 2012. Il est ouvert jusqu'à jeudi.

La direction du groupe dit avoir accusé réception de l'offre de l'investisseur Carl Icahn, mardi, d'apporter un financement à hauteur de 4,5 milliards de dollars à CIT, mais n'a reçu «aucun accord de financement signé ou preuve de la capacité de M. Icahn à honorer un tel financement».

«Le conseil d'administration a donc estimé qu'il était dans le meilleur intérêt de l'entreprise (...) de faire appel à la facilité de crédit apportée par un groupe de différents prêteurs», ajoute-t-elle.

Le milliardaire américain Carl Icahn a déclenché il y a 10 jours une offensive contre le conseil d'administration de CIT, accusant le plan de redressement de ce dernier d'être contraire à l'intérêt des détenteurs d'obligations.

M. Icahn a d'abord proposé de garantir six milliards de dollars de prêts pour CIT lundi dernier, avant de demander aux détenteurs d'actions de rejeter le plan de restructuration de CIT, qui expire jeudi.

M. Icahn, qui se dit le plus gros détenteur d'obligations de CIT, appelle aussi au départ de l'équipe dirigeante actuelle.