Le chef de la direction de la Société Financière Manuvie (T.MFC) estime que le géant de l'assurance fait le bon choix en réduisant de moitié son dividende, en dépit du fait que son bénéfice a bondi de 76 pour cent au deuxième trimestre.

«Nous savions parfaitement que la réduction de notre dividende serait mal accueillie par certains, a expliqué jeudi Donald Guloien lors d'une conférence téléphonique. Mais c'est exactement ce qu'une compagnie disciplinée financièrement ferait dans une situation comme celle-ci.

«Réduire le dividende et garder davantage de nos revenus est la meilleure stratégie pour protéger et gonfler notre capital pour nous protéger encore davantage du risque et alimenter notre croissance.»

Le titre de Manuvie a été matraqué à la Bourse de Toronto jeudi, clôturant en baisse de 3,80$ à 22,45$, soit une glissade de près de 15 pour cent.

L'entreprise a vu son bénéfice attribuable aux actionnaires passer à 1,78 milliard de dollars, ou 1,09$ par action, pendant le trimestre qui a pris fin le 30 juin, contre 1,01 milliard, ou 66 cents par action, pendant la même période l'an dernier.

Le bénéfice net est passé de 988 millions à 1,78 milliard.

Malgré cette performance solide, le conseil d'administration de Manuvie a annoncé une réduction du dividende ordinaire trimestriel de moitié, à 13 cents par action, à compter du 21 septembre 2009.

L'entreprise attribue la progression de son bénéfice à la reprise importante des marchés boursiers mondiaux, ce qui a entraîné des gains hors trésorerie de 2,6 milliards. La faiblesse des taux des obligations de sociétés et, dans une moindre mesure, le resserrement continu du crédit, ont toutefois effacé partiellement ce gain

La baisse des taux d'intérêt, ainsi que d'autres éléments liés aux titres à revenu fixe, a donné lieu à des charges hors trésorerie de 1,1 milliard, a précisé l'entreprise.

Les revenus de Manuvie ont aussi explosé pendant ce trimestre, passant de 7,6 milliards l'an dernier à 11,4 milliards cette année.