La banque américaine Citigroup est sur le point de conclure avec l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires (FDIC) un protocole d'accord engageant l'établissement à être plus transparent vis-à-vis des autorités, affirme jeudi le Financial Times.

Cet accord exigerait des dirigeants et du conseil d'administration de Citigroup une amélioration de la qualités des actifs de la banque, une meilleure gestion des dépenses, mais aussi de fournir aux régulateurs davantage d'informations sur son capital et ses liquidités, indique le quotidien économique, qui cite des sources proches du dossier.

L'accord, qui devait rester secret, a fait l'objet de pourparlers sur les dernières semaines et pourrait être finalisé prochainement, ajoute le journal, qui exclut cependant toute relation avec le remaniement dévoilé le 9 juillet par la banque, qui a changé de directeur financier pour la seconde fois cette année.

Citigroup, qui a reçu depuis l'automne 45 milliards de dollars d'aide fédérale, avait annoncé début juin lancer une opération de conversion de titres détenus par l'État en actions ordinaires, devant conduire les pouvoirs publics à monter à 34% du capital de l'établissement.

De son côté, le Wall Street Journal affirme jeudi que Bank of America (BofA) a déjà été contrainte de conclure avec les autorités de régulation un accord similaire, également destiné à rester secret, la forçant à remanier son conseil d'administration et à améliorer sa gestion des risques et de liquidités.

Cet accord, qui donnait à Bank of America l'opportunité de résoudre ses difficultés en interne, a été imposé à l'établissement début mai, après que son directeur général, Kenneth Lewis, eut perdu la présidence du conseil d'administration, ajoute le quotidien, qui cite des sources proches du dossier.

Par la suite, Bank of America n'a nommé, depuis début juin, que quatre nouveaux membres à son conseil d'administration, bien en-deçà des exigences de l'administration fédérale, poursuit le WSJ.

Selon le journal, ce protocole d'accord imposé par les autorités de régulation a surpris nombre de dirigeants de la banque, qui ne s'attendaient pas à une intervention aussi formelle.

Des tensions existaient cependant depuis plusieurs mois entre l'établissement et la Réserve fédérale (Fed), qui avait critiqué dans une lettre rédigée en janvier la gestion, la situation de capital «vulnérable» et les prévisions jugées «trop optimistes» de BofA, révèle le WSJ.

Kenneth Lewis a par ailleurs accusé la Fed et le Trésor d'avoir exercé des pressions répétées pour que soit finalisée en janvier la fusion entre Bank of America et Merrill Lynch, avertissant que la direction et le conseil d'administration de BofA seraient limogés en cas d'annulation de la transaction.