La Caisse de dépôt et placement du Québec apporte des changements à la direction de l'organisation qui résulte en la suppression d'un autre poste de cadre supérieur.

La Caisse de dépôt a annoncé, aujourd'hui, le départ à la retraite de la première vice-présidente, Affaires corporatives et Secrétaire, Suzanne Masson. La gestionnaire était membre du comité de direction de la Caisse. Suzanne Masson sera remplacée par l'avocat Claude Bergeron, dont le poste devient premier vice-président, Affaires juridiques et Secrétariat.

Le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, nous indique que le poste qu'occupait Claude Bergeron ne sera pas comblé. Il faut dire que M. Bergeron portait un titre similaire, soit celui de vice-président principal, affaires juridiques et secrétaire adjoint. Avec cette nomination, Claude Bergeron accède au comité de direction.

Claude Bergeron, 51 ans, s'est illustré lors de la crise du papier commercial, un dossier d'une complexité juridique et financière inouïe. Son travail lui a d'ailleurs valu le prix de « conseiller juridique de l'année » lors d'un gala à Toronto réunissant le gratin de la communauté juridique du pays.

Son nouveau poste à la Caisse ne correspond pas à celui de Mme Masson, puisque cette dernière était secrétaire, mais également responsable des communications internes et externes de la Caisse.

Désormais, c'est une nouvelle venue, Véronique Mercier, qui aura la mainmise sur les relations publiques de la Caisse à titre de vice-présidente des communications. Véronique Mercier, qui fut l'attachée de presse de la ministre des Finances Monique Jérôme-Forget, relèvera directement du PDG Michael Sabia, plutôt que de M. Bergeron. Le prédécesseur de Véronique Mercier, Mark Boutet, avait quitté la Caisse en mars dernier. Il relevait de Mme Masson plutôt que du PDG.

Depuis l'arrivée de Michael Sabia à la tête de la Caisse, une trentaine de postes ont été abolis, dont celui du stratégiste en chef qu'occupait le cadre supérieur Christian Pestre.

L'institution est toutefois à la recherche d'un chef des investissements, poste qui était devenu vacant lorsque Richard Guay avait accédé à la présidence, l'an dernier. Selon nos informations, le nouveau gourou des investissements sera choisi d'ici le début de l'été. Il n'est pas clair, encore, si le poste englobera la responsabilité de l'immobilier et des placements privés en plus de celui des marchés financiers, nous dit-on.

Suzanne Masson est entrée au service de l'institution en janvier 2004 en tant que première vice-présidente, Affaires institutionnelles. En juin 2005, la Caisse lui a confié la direction des services corporatifs, ajoutant à ses responsabilités, celles du secrétariat et des affaires juridiques, est-il indiqué sur le site internet de l'institution.

La gestionnaire de 61 ans est celle qui était assise aux côtés de chacun des dirigeants de la Caisse qui sont venus témoigner à la Commission parlementaire sur les finances publiques, en mai. Certains parlementaires lui reprochaient de souffler les réponses à l'ex-président Richard Guay et à Alban D'Amours, ex-membre du conseil d'administration.

Suzanne Masson est l'une des dirigeantes de la Banque Laurentienne embauchées par Henri-Paul Rousseau. Avant son entrée à la Caisse, elle y était première vice-présidente, Ressources humaines, Affaires corporatives et secrétaire. Elle était aussi l'une de sept membres du comité de direction de la Banque.

Auparavant, Mme Masson avait travaillé chez ING Canada, mais aussi comme sous-ministre au ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration.