L'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires (FDIC) souhaite voir s'engager un remaniement des dirigeants à la tête de la banque Citigroup (c) , dont le remplacement du directeur général Vikram Pandit, affirme vendredi le Wall Street Journal.

Selon le quotidien économique, qui cite des sources proches du dossier, la position du FDIC est cependant désapprouvée par d'autres autorités de régulation et contestée par des dirigeants de la banque, qui estime que l'agence fédérale «outrepasse ses prérogatives».

Le FDIC s'inquiète notamment du manque d'expérience dans les activités de banque commerciale parmi les actuels responsables de Citi, dont la plupart - à commencer par M. Pandit - sont issus de la banque d'investissement, relève le journal.

Certains membres de l'administration fédérale ont déjà contacté l'ancien PDG du groupe bancaire US Bancorp, Jerry Grundhofer, qui a récemment rejoint le conseil d'administration de Citigroup, pour lui proposer la direction de l'établissement, poursuit le WSJ.

Les autorités fédérales ont par ailleurs fait part à Citigroup de leurs inquiétudes quant au ryhtme jugé insuffisament rapide auquel la banque se sépare de ses actifs douteux.

«Nous sommes passés à travers le processus rigoureux des tests de résistance (menés par le gouvernement), dont les résultats, visés par les autorités de régulation, témoignent de tous les progrès accomplis par la direction de Citi sur les 15 derniers mois», se défend le président de la banque Richard Parsons, dans des propos rapportés par le WSJ.

À la suite des tests de résistance, l'établissement, sommé de renforcer ses fonds propres de 5,5 milliards de dollars, avait lancé une augmentation de capital pour lever 2 milliards sur le marché.

L'État américain, qui a apporté 45 milliards de dollars d'aides à Citigroup prévoit de convertir prochainement en actions ordinaires une partie de ses titres préférentiels, ce qui devrait lui conférer 34% du capital de l'ancien numéro un mondial de la finance.

Le FDIC, de son côté, est fortement exposée à l'établissement, dont il garantit pour près de 40 milliards de dollars de dette.