Banque Royale du Canada a annoncé jeudi soir que ses résultats du deuxième trimestre 2008/09 seront amputés de 850 millions de dollars américains, à la suite de sa décision de procéder à l'amortissement accéléré des écarts d'acquisition de ses filiales américaines.

Cette décision de nature comptable sera sans impact sur la trésorerie et les fonds propres de l'établissement, a expliqué la banque dans un communiqué.

La plus grande banque canadienne n'a pas précisé dans quelle mesure cette décision affecterait son résultat courant par action.

Les analystes estiment que la banque devrait dégager un bénéfice de 0,80 dollars US sur ces trois mois, contre 1,04 dollar il y a un an.

Un écart d'acquisition reflète dans un bilan de société l'écart entre le prix payé par l'entreprise pour en racheter une autre et la valeur comptable de cette société. Cette différence tient à l'existence de facteurs difficilement quantifiable du point de vue comptable, comme le talent de salariés ou la valeur d'une marque, dans la valorisation d'une société.

Banque Royale du Canada a expliqué dans son communiqué que les dépréciations annoncées affecteront son activité de banque à l'international, en pointant du doigt la dégradation de l'économie des États-Unis voisins.

«Les charges attendues reflètent la poursuite de conditions économiques difficiles qui ont affecté notre division de banque internationale», a-t-elle relevé. Et de citer, «en particulier», «le déclin du marché américain du logement, la détérioration globale de l'environnemnet économique aux États-Unis et la perte de valeur de marché des banques américaines».

Banque Royale du Canada doit publier ses résultats du deuxième trimestre le 29 mai.