Plusieurs institutions financières canadiennes abaissent substantiellement les taux d'intérêt sur leurs prêts hypothécaires et ce pour la plupart des échéances.

Le mouvement a été amorcé vendredi après-midi par les banques Scotia et TD. La CIBC et BMO Banque de Montréal leur ont ensuite emboîté le pas.

Un prêt d'un an fermé porte désormais un taux de 4,50%, chez CIBC, soit 50 centièmes de moins que la semaine dernière. Chez BMO, on retranche 15 centiès de plus à 4,35%.

La baisse pour cette échéance peut être attribuable en partie à la réduction par la Banque du Canada de son taux directeur de la même amplitude.

En revanche, c'est surtout l'amélioration des conditions de financement des banques qui explique les autres diminutions de taux.

Chez CIBC, le prêt de deux ans fermé diminue de 75 centièmes à 5,0%, celui de trois ans de 60 centièmes à 5,15%, celui de dix ans de 70 centièmes à 6,60%.

Chez BMO, le deux ans cote 4,55%, le trois ans 4,65%, le cinq ans 5,79% et le 10 ans 7,15%.

On le voit, les emprunteurs auront avantage à magasiner pour trouver le produit qui convient le mieux à leur profil financier.

La semaine dernière, le sous-gouverneur de la Banque du Canada Pierre Duguay avait illustré l'amélioration des conditions de crédit au Canada, à la différence de plusieurs autres économies. «Nos chiffres les plus récents indiquent une croissance soutenue de l'ensemble des crédits aux ménages - qui s'établissait à 9,6 % en janvier par rapport à la même période un an plus tôt - ainsi qu'une décélération limitée de la croissance de l'ensemble des crédits aux entreprises, avait-dit devant le comité permanent des Finances de la Chambre des Communes. Le taux de croissance de ces derniers crédits se situait à 4,2 % en janvier par rapport à la même période un an plus tôt, du fait que l'accélération de la croissance des prêts bancaires a contribué à compenser la contraction du financement sur les marchés.»

Il avait aussi indiqué que les banques parviennent à se financer beaucoup plus facilement et à bien meilleur taux, à court terme, grâce aux mesures exceptionnelles prises par la Banque pour injecter des liquidités dans le système financier canadien et favoriser le crédit interbancaire.

Cette détente permet aux banques de jouer leur rôle d'intermédiation de la politique monétaire et de jouer leur rôle premier, celui de prêter.