L'ancien géant de l'assurance AIG et les autorités américaines sont en «discussions avancées» sur une restructuration qui pourrait aboutir à la scission de la société en trois divisions contrôlées par l'État.

C'est ce qu'affirme le Financial Times mercredi dans sa version en ligne.L'entreprise en grande difficulté a déjà été renflouée par l'État fédéral à hauteur de 150 milliards de dollars US depuis septembre dernier en échange d'une mise sous tutelle. Les spéculations se muliplient sur son sort.

Le Financial Times, qui cite des sources «proches de la situation», indique que la restructuration envisagée pour maintenir à flot l'assureur pourrait aboutir à une scission contrôlée, mettant fin à l'existence actuelle du conglomérat.

AIG a déclaré au quotidien travailler «avec la Fed afin d'évaluer d'éventuelles nouvelles alternatives destinées à faire face aux défis financiers d'AIG». La Réserve fédérale américaine n'a pas fait de commentaire, selon le journal.

Le plan supposerait que le gouvernement échange sa participation actuelle de 80% dans l'assureur contre des parts importantes dans les trois unités: ses activités en Asie, son activité d'assurance vie internationale et son activité aux États-Unis.

Une quatrième unité, composée des autres activités d'AIG et de ses actifs en difficulté, pourrait également être formée, explique le journal.

En retour, les autorités publiques assoupliraient, voire annuleraient, l'emprunt de 60 milliards de dollars contracté par AIG et convertiraient 40 milliards d'actions préférentielles en actions ordinaires.

Selon les sources citées par le Financial Times AIG pourrait annoncer la restructuration lundi, jour où l'assureur pourrait par ailleurs annoncer une perte trimestrielle de 60 milliards, selon la presse.