Le voyagiste Vacances Sinorama a publié un communiqué ce matin affirmant que la comédienne Guylaine Tremblay réitérait sa confiance envers l'entreprise.

La vedette de la série Unité 9, porte-parole publicitaire de l'entreprise, avait annoncé qu'elle allait rencontrer la direction de Sinorama à la suite du reportage de La Presse selon lequel Sinorama Corporation a un trou de 11 millions de dollars dans ses états financiers.

Le communiqué, préparé par la firme de relations publiques National, produit une déclaration écrite de Guylaine Tremblay. «Par respect pour le public qui me suit depuis tant d'années, je trouvais essentiel de m'assurer que les clients actuels et futurs soient toujours bien servis par Vacances Sinorama. Ma rencontre avec la haute direction de l'entreprise, lundi soir, m'a pleinement rassurée».

«Avant d'accepter d'être la porte-parole de cette entreprise, j'ai voulu tester les produits offerts et mon voyage en Chine m'a convaincu de son professionnalisme. J'ai même pu faire un autre voyage en Chine et un en Thaïlande après la signature de mon entente. Je voulais connaître par moi-même la valeur ajoutée pour les clients de cette entreprise. Mon expérience a été très concluante», souligne Mme Tremblay.

La comédienne n'a pas abordé la situation financière de l'entreprise, au coeur du reportage, et a refusé d'accéder aux demandes d'entrevue de La Presse depuis deux jours. Le communiqué précise d'ailleurs qu'elle n'accordera pas d'entrevue à ce sujet.

Par ailleurs, Sinorama tiendra une conférence de presse à 10h30 ce matin au cours de laquelle la direction soutient qu'elle «rectifiera les faits rapportés de façon erronée par La Presse concernant sa situation financière».

Notre reportage publié la semaine dernière révélait qu'il manquait 10,9 millions CAN dans les coffres de Sinorama à la fin de 2017 pour honorer, au cours des mois suivants, les voyages déjà payés par les clients. Sinorama espère combler ce trou financier «avec ses activités futures», selon ce qui écrit dans les états financiers 2017 de l'entreprise, rendus publics le 17 avril.

L'Office de la protection du consommateur (OPC) procède à des vérifications et l'Autorité des marchés financiers (AMF) a amorcé une enquête à la mi-avril, ont indiqué les deux organismes à La Presse.