Alors que le syndicat Unifor, affilié à la FTQ, demande à Québec de resserrer les dispositions anti-scabs, à la suite de la grève d'une durée de trois ans chez Delastek, le gouvernement ne semble pas prêt à aller dans ce sens.

Interrogé à Montréal mardi, le premier ministre Philippe Couillard a affirmé que les dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail du Québec étaient déjà parmi les plus restrictives à ce chapitre.

Dans un jugement rendu il y a une dizaine de jours, le Tribunal administratif du travail fait état de «contraventions répétées aux dispositions anti-briseurs de grève» de la part de Delastek. Il cite quatre occasions lors desquelles Delastek a eu recours à des travailleurs de remplacement durant cette grève.

Renaud Gagné, le directeur québécois du syndicat Unifor-FTQ, qui représente ces travailleurs, demande au gouvernement du Québec de resserrer ces dispositions censées empêcher l'emploi de briseurs de grève. Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, lundi, il a notamment demandé que les inspecteurs du ministère du Travail puissent filmer leur visite d'un milieu de travail.