Le syndicat des Métallos qui représente les travailleurs en lock-out de l'Aluminerie de Bécancour se dit «très heureux» que le gouvernement du Québec ait convoqué les parties à des rencontres, vendredi à Québec.

«Ça fait depuis le début qu'on cherche à mener l'employeur à la table de négociations, si cela peut aider, tant mieux», a réagi en entrevue téléphonique le président de la section locale, Clément Masse.

Le représentant des travailleurs de l'Aluminerie de Bécancour ne s'attend pas à s'asseoir avec la partie patronale immédiatement après les rencontres de vendredi, mais espère que l'initiative convaincra l'entreprise à revenir négocier.

La ministre du Travail, Dominique Vien, a annoncé mardi avoir convoqué les parties concernées estimant qu'il est temps de faire le point «compte tenu du fait que les négociations n'ont pas repris depuis le 11 janvier».

Mme Vien a souligné que le conflit était de nature privée, tout en affirmant que le gouvernement «suit le dossier de près et continuera de déployer les efforts nécessaires afin que les parties en arrivent à une entente négociée».

Manifestation à l'Assemblée nationale

Par ailleurs, les syndiqués ont prévu manifester mercredi devant l'Assemblée nationale; quelques centaines de personnes sont attendues.

Clément Masse explique que ses membres veulent profiter du dépôt en Chambre d'une motion pour se faire entendre. M. Masse souhaite que la motion, qui enjoint l'employeur à revenir à la table de négociations, mène à des mandats de négociation afin d'en arriver «à des règlements».

Cela fera quatre semaines, jeudi, que les 1030 syndiqués de l'Aluminerie de Bécancour ont été mis en lock-out par la direction. Le premier ministre Philippe Couillard se disait prêt lundi à appeler tant Alcoa que le Syndicat des Métallos, si cela pouvait faciliter les discussions.

L'Aluminerie de Bécancour est la propriété à 75% d'Alcoa et à 25% de Rio Tinto.

La ministre Vien a ajouté que l'aluminerie ABI contribuait «de façon importante au développement et à la vitalité économiques de la région du Centre-du-Québec».

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La ministre québécoise du Travail, Dominique Vien