Québec embauchera prochainement plusieurs dizaines de personnes pour oeuvrer au sein de la nouvelle Autorité des marchés publics (AMP), chargée de vérifier les contrats octroyés entre autres par les villes.

L'Assemblée nationale a adopté, vendredi, le projet de loi 108 qui crée l'AMP, une promesse du gouvernement libéral de Philippe Couillard après que la Commission Charbonneau en eut fait la recommandation.

Le ministre responsable du dossier, Robert Poëti, s'est réjoui de l'adoption du projet de loi. Il est clair pour lui que la collusion et la corruption au Québec ne seront jamais complètement enrayées. D'ailleurs, le ministre va même jusqu'à les comparer à de la mauvaise herbe, qui, après une première tonte, repousse parfois «encore un peu plus fort».

Une cinquantaine de vérificateurs déjà embauchés par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) seront transférés à l'AMP. Québec juge avoir besoin de «75 à 78» personnes de plus pour combler les besoins, pour un total de «120 à 130 personnes».

La création de cette unité entraînera des coûts de l'ordre de 10 millions. Son budget annuel sera de 17,8 millions.

M. Poëti considère que ces montants ne sont pas «une dépense», mais bien «un investissement».