La prolongation annoncée des négociations autour du futur de l'ALENA est une bonne nouvelle, a commenté lundi le négociateur en chef pour le Québec, l'ex-ministre Raymond Bachand.

Ces mois supplémentaires, au moins jusqu'au début de 2018, permettront notamment aux chefs d'entreprises québécoises de se déplacer et d'aller à la rencontre des Américains pour leur dire qu'ils ont tout intérêt à renégocier un accord de libre-échange avec les Canadiens, a-t-il fait valoir lors d'une mêlée de presse.

Comme une vingtaine d'autres personnalités du monde économique, politique, patronal et syndical, autour du premier ministre Philippe Couillard, M. Bachand participait à une nouvelle rencontre sous forme de table ronde visant à faire le point sur les relations commerciales entre le Québec et les États-Unis.

La rencontre largement à huis clos se tenait au Salon rouge de l'Assemblée nationale.

« Cela fait des mois que je dis aux entreprises : il faut aller sur le terrain », aux États-Unis, a commenté M. Bachand, avant la rencontre.

« Le temps peut jouer en notre faveur », a renchéri la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, qui participait elle aussi à cette réunion.

Car « le report des négociations, c'est aussi un gage de réalisme par rapport à la capacité de toutes les équipes de négocier une bonne entente avec les États-Unis », selon elle, surtout dans le contexte où on a constaté que les demandes des Américains étaient « assez extrêmes », comme le fait de réclamer récemment l'abolition du système de gestion de l'offre, qui protège le marché des oeufs, de la volaille et du lait.

Au Québec, « on est capables de relever des défis économiques », a commenté de son côté le premier ministre Couillard dans ses remarques d'ouverture.

Il a noté que depuis janvier 2017, plus de 20 missions économiques avaient été menées par le gouvernement du Québec aux États-Unis.