Le premier ministre Philippe Couillard estime qu'il a déjà rempli sa promesse électorale de verser la moitié des surplus budgétaires au service de la dette, et l'autre moitié dans des baisses d'impôt.

Il s'est réjoui du surplus de 2,5 milliards de dollars annoncé jeudi dans le rapport mensuel des opérations financières gouvernementales, mais ne compte pas en faire plus pour remettre de l'argent dans les poches des contribuables québécois.

C'est déjà fait, a-t-il soutenu lors d'un point de presse à Québec, jeudi, durant lequel il a prôné la prudence et la retenue dans la gestion des finances publiques.

L'abolition de la taxe santé ainsi que le rehaussement de l'exemption de base équivalent, ensemble, à 1,2 milliard de dollars de baisses d'impôt pour les particuliers, a calculé M. Couillard, en ajoutant qu'une famille qui gagnait 80 000 $ par année s'était vue remettre 510 $.

Mais le chef du gouvernement a avancé que si, à moyen terme, les finances publiques devenaient «vraiment solides» et que les missions du gouvernement étaient «bien soutenues», il voudrait «alléger encore le fardeau fiscal des Québécois, qui demeure un des plus élevés».

M. Couillard s'est dit «excessivement fier» du travail de son gouvernement, soutenant qu'il avait réussi à dégager un surplus de 2,5 milliards - 10 fois plus élevé que prévu dans le plus récent budget - en raison de «la bonne gestion, de la bonne santé de l'économie et des rentrées fiscales des entreprises».

Le point de presse se tenait à bord du bateau Louis-Jolliet, où le premier ministre a annoncé la désignation du fleuve Saint-Laurent comme lieu historique, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.