Québec recrute de nouveaux investisseurs pour ses projets d'infrastructures en créant une catégorie d'obligations «vertes», dont la première émission a été réalisée avec succès vendredi.

Ces obligations sont similaires à n'importe quelle autre obligation sur le plan des rendements et des garanties, mais l'argent récolté doit être uniquement consacré à des projets destinés à protéger l'environnement, réduire les gaz à effet de serre ou s'adapter aux changements climatiques.

L'objectif est d'accéder au bassin d'investisseurs qui recherchent des investissements responsables.

Les ministres des Finances et de l'Environnement, Carlos Leitão et David Heurtel, ont insisté sur le fait que ce type d'investisseur institutionnel est de plus en plus présent sur le marché et qu'il y a une demande en forte croissance pour les produits garantissant l'investissement «vert».

Les obligations émises vendredi visent à financer quatre projets de la Société de transport de Montréal (STM), dont l'achat des 52 trains Azur et 258 autobus hybrides biodiesel/électrique.

La manoeuvre de Québec n'implique aucune augmentation de la dette publique au-delà de ce qui est déjà prévu puisque les obligations vertes s'inscrivent dans la planification budgétaire du gouvernement, avec la différence qu'il s'agit d'une dette dédiée à des fins précises. Le rendement prévu est le même que celui des autres obligations régulières du gouvernement du Québec, soit de 1,67%.

La première tranche d'obligations vertes s'élève à 500 millions et elles se sont envolées dès leur mise en marché.

Le ministre Leitão a précisé à cet effet qu'il y avait eu 1,1 milliard d'intérêt manifestés au moment de l'émission, ajoutant que le gouvernement avait l'intention d'émettre d'autres obligations «vertes» dans l'avenir.

Jusqu'à nouvel ordre, les projets financés par ces obligations seront choisis parmi ceux qui sont inscrits au Plan québécois des infrastructures, qui prévoit des investissements de 90 milliards sur dix ans et dont le financement relève principalement de l'émission d'obligations de toute façon.

L'émission d'obligations «vertes» implique une certification en ce sens et celles de Québec ont obtenu la cote la plus élevée du Center for international climate and environmental research, situé à Oslo en Norvège.