Le gestionnaire d'actif des régimes de retraite et d'assurance publics du Québec a terminé l'année 2016 avec un résultat de 18,4 milliards sur un actif net de 270,7 milliards.

Le rendement pour l'année s'élève à 7,6 %, ce qui est mieux que son indice de référence qui s'établit à 5,8 %. La Caisse avait obtenu 2 % au premier semestre de l'année.

« Notre stratégie qui met l'accent sur la sélection rigoureuse d'actifs continue de livrer des résultats solides, dit Michael Sabia, président et chef de la direction de l'institution. Sur cinq ans, en dépit de conditions de marché fort différentes d'une année à l'autre, nous avons généré un rendement annualisé de 10,2 %. »

À ce niveau de rendement, les principaux déposants de la Caisse, le régime de rentes du Québec et le régime de santé et de la sécurité du travail, par exemple, rencontrent leurs obligations de long terme.

D'ailleurs, leurs rendements s'établissent entre 6,3 % et 8,2 % en 2016.

Moins d'obligations gouvernementales à l'avenir

Qu'est-ce qui s'est bien passé et moins bien passé en 2016 ?

Le portefeuille des actions a bien fait comme le portefeuille Canada qui a réalisé un rendement de 22,7 %. Par contre, Qualité mondiale, un portefeuille de titres de grandes capitalisations qui avaient obtenu une performance dans les deux chiffres à ses premières années, se contente d'un famélique 4 %. La raison ? La dépréciation des devises internationales face au dollar canadien a plombé son rendement. Qualité mondiale est aussi sous pondéré en titres financiers, un secteur qui a excellé en 2016.

Quant aux portefeuilles d'actifs moins liquides, immobilier et infrastructures, ils ont livré la marchandise avec un rendement de 10,4 % l'année dernière pour les immeubles et de 11,1 % pour les infrastructures, l'écart reste positif avec l'indice de référence de la catégorie. M. Sabia a indiqué que l'exposition aux actifs moins liquides allait encore augmenter dans les quatre ou cinq prochaines années au détriment du portefeuille de revenus fixes. 

L'année a d'ailleurs été plus difficile dans les obligations. L'élection de Donald Trump en novembre a contribué à l'augmentation des taux d'intérêt aux États-Unis. Le Canada a suivi le même mouvement, dans une moindre mesure. Quand le taux montent, la valeur des obligations en portefeuille baisse, ce qui est venu rogner le rendement.

La Caisse annonce qu'elle s'éloigne des obligations traditionnelles pour se tourner notamment vers le crédit d'entreprise.

Présence au Québec

L'année dernière, la Caisse a investi moins dans les obligations gouvernementales et plus dans les entreprises privées. 

« La priorité fondamentale, c'est le secteur privé », insiste M. Sabia. Les investissements dans les entreprises privées québécoises ont augmenté de 10 % par année depuis 2011. L'actif s'élève maintenant à 36,9 milliards. L'objectif avoué est d'accompagner les PME pour faciliter leur croissance dans le but de favoriser leur internationalisation.