Le Conseil du patronat du Québec estime que 2016 a mis la table pour une année «prometteuse».

Dans une lettre ouverte publiée lundi matin, son président-directeur général a souligné la «résilience» de l'économie québécoise lors d'une année mouvementée à l'international, avec le Brexit, l'élection de Donald Trump et la saga de l'entente de libre-échange avec l'Union européenne.

Yves-Thomas Dorval fait état de perspectives «encourageantes» pour l'année à venir.

Ses priorités s'articulent autour d'un accroissement de la productivité, jumelé à un souci de développement durable.

M. Dorval réclame d'abord un réinvestissement stratégique des surplus budgétaires du gouvernement du Québec, tout en «conservant des budgets équilibrés».

En entrevue avec La Presse canadienne, il a rappelé que selon un sondage réalisé à l'automne, les employeurs québécois espèrent des investissements en santé et en éducation.

Il ajoute que ces secteurs sont à privilégier pour favoriser l'innovation et faire face au vieillissement de la population.

«Il faut quand même conserver le cap sur la rigueur budgétaire, a-t-il précisé. Ça ne peut pas se faire juste en termes de dépenses.»

Quant à l'enjeu du salaire minimum, M. Dorval souhaite qu'il ne soit pas porté au-delà de 50 pour cent du salaire moyen pour respecter la «capacité à payer des employeurs».

Il a martelé qu'il ne faut pas méprendre l'augmentation du salaire minimum pour une politique sociale. «Ça ne doit pas remplacer le rôle de l'État de s'assurer d'avoir un revenu minimum décent», a-t-il dit.