Québec a annoncé une légère baisse du taux de cotisation des employeurs quant aux normes du travail - une économie de 9 millions annuellement pour ceux-ci.

À compter du 1er janvier, ce taux passera de 0,08 à 0,07 % de la masse salariale.

Québec se dit fier de réaliser ainsi «une première depuis 30 ans», qui a été rendue possible lorsqu'il y a eu regroupement de la Commission des normes du travail, de la Commission de la santé et de la sécurité du travail ainsi que de la Commission de l'équité salariale. Ce regroupement visait notamment à créer des «gains d'efficience» qui se concrétisent aujourd'hui.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, mercredi, la vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, Martine Hébert, a affirmé que l'économie récurrente de 9 millions pour l'ensemble des employeurs était modeste, mais qu'elle donnait tout de même un bon signal quant aux économies réalisées grâce à ces fusions d'organismes.

«C'est une bonne nouvelle et c'est de bon augure, parce que souvent, on fait des fusions d'organismes en pensant qu'on va générer des économies et, en fin de compte, on se rend compte finalement qu'on n'a pas généré d'économies pour personne», a commenté Mme Hébert.

Cette fois, les économies promises sont au rendez-vous. «Ce qu'on vient faire avec cette baisse de cotisation-là, ce qu'on vient dire, c'est qu'on voulait vraiment que les employeurs puissent bénéficier des gains d'efficience que ce regroupement-là des trois commissions devait générer», a-t-elle résumé.

Du côté syndical cependant, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a jugé «indécente» la diminution des cotisations des employeurs aux normes du travail.

«Quelle indécence! La ministre (Dominique) Vien (du Travail) annonce une autre diminution des charges fiscales des patrons avec celle de leurs cotisations à la LNT (Loi sur les normes du travail)», s'est insurgé le président de la CSN, Jacques Létourneau, sur Twitter.