Chaque année, l'Institut de la statistique du Québec compare la rémunération globale des salariés du secteur public québécois avec celle des autres travailleurs. Selon l'organisme gouvernemental, la situation ne s'améliore pas pour les employés de l'État, au contraire.

Même en tenant compte des avantages sociaux et des heures travaillées, la rémunération des salariés du secteur public québécois est inférieure de 9,3 % à celle des autres travailleurs québécois, selon l'organisme. L'an dernier, l'écart était de 7,9 % et il y a sept ans, de tout juste 3,7 %.

L'étude comporte toutefois des lacunes importantes : par exemple, elle exclut de sa comparaison les PME et n'attribue pas de valeur particulière aux régimes de retraite à prestations déterminées, omniprésents dans le secteur public, qui sont plus avantageux pour les travailleurs.

L'écart entre les salariés du secteur public québécois et les autres travailleurs s'explique surtout par les employés du gouvernement fédéral, des municipalités, des entreprises publiques québécoises et des universités, qui bénéficient en général d'une rémunération plus généreuse.

Fait intéressant : il n'y a plus d'écart entre la rémunération globale des salariés du secteur public québécois et ceux des entreprises privées de 200 employés ou plus (syndiqués ou pas). L'an dernier, les salariés du secteur public jouissaient d'un mince avantage de 1 % sur ceux du privé et en 2009, de 3,6 %.

La rémunération globale des salariés du secteur public québécois demeure toutefois supérieure à celle du groupe le plus important en nombre, celui des travailleurs non syndiqués des entreprises privées. L'écart favorable s'est toutefois rétréci, passant de 10,7 % en 2009 à 7,4 % en 2015 et à 6,1 % cette année.

Tout indique que la tendance des dernières années se poursuivra l'an prochain, puisque les salariés du secteur public québécois ont eu droit cette année à des hausses salariales inférieures à celles des autres travailleurs.