La défense des sièges sociaux fait l'objet de débats depuis le rachat de Rona par Lowe's. Une étude apporte un éclairage sur les enjeux et les solutions pour protéger les centres de décision au Québec.

Signée Yvan Allaire, l'étude portant le titre Les sièges sociaux des grandes entreprises du Québec sont-ils en péril ? identifie 16 entreprises québécoises comptant au moins 1 milliard de revenus comme étant vulnérables à une prise de contrôle hostile. Le nombre de sociétés à risque passe à 37 quand on considère à la fois le risque d'être l'objet d'une offre hostile ou d'une offre amicale.

Rappelons que l'achat de Rona a fait l'objet d'une offre amicale par Lowe's la seconde fois.

Bonne nouvelle, le dynamisme entrepreneurial québécois a permis d'augmenter depuis 10 ans le nombre de sociétés ayant des revenus de plus de 1 milliard en dépit de la perte de fleurons comme Domtar et Alcan.

Le nombre de sociétés de grande taille est passé de 58 à 69 entre 2004 et 2015, en dollars constants (1 milliard en 2015 = 820 millions en 2004).

Comme solution, l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP) propose une modification aux règlements des autorités canadiennes en matière de fusions et acquisitions, en reconnaissant aux C.A. des pouvoirs décisionnels dans des situations d'offre d'achat hostile, à l'instar du Delaware.

En ce qui a trait aux offres amicales, l'IGOPP suggère que les conseils de sociétés ouvertes prennent des « arrangements pour limiter grandement l'attrait pécuniaire pour les dirigeants et membres du conseil d'appuyer la vente de leur société ».