Quatre jours après Donald Trump et quelques heures avant le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Paul Ryan, le premier ministre Philippe Couillard s'est adressé lundi matin aux membres du très prestigieux Economic Club of New York.

C'est la première fois depuis 1977 qu'un premier ministre québécois dispose d'une telle tribune à New York. À l'époque, René Lévesque avait même dû louer un smoking pour défendre sa vision d'un Québec souverain à l'élite économique américaine.

Vêtu d'un complet gris anthracite et d'une cravate bleue, Philippe Couillard avait un message moins controversé à livrer à la petite centaine de gens d'affaires réunis pour ce petit déjeuner-conférence.

Il a notamment vanté les atouts du Québec et a assuré que la lutte contre les changements climatiques et la croissance économique peuvent aller de pair.

«La lutte contre les changements climatiques est une opportunité», a-t-il précisé au début de son allocution d'une douzaine de minutes.

Dessinant les grandes lignes de son plan d'électrification des transports et de la politique énergétique de son gouvernement, le premier ministre a soutenu qu'il est possible de préserver l'environnement sans plomber les finances publiques.

Alors que plusieurs politiciens américains se montrent désormais critiques à l'égard du libre-échange, le premier ministre a réitéré l'importance de garder les frontières ouvertes. «L'ouverture des marchés crée des emplois. La fermeture des marchés tue l'emploi», a lancé Philippe Couillard.

À New York dans le cadre de la «Semaine du climat», le premier ministre doit ensuite se rendre au Times Center pour participer à une présentation intitulée «Innover pour une économie propre».

C'est la troisième fois que le premier ministre Couillard doit participer à cet événement annuel rassemblant les leaders du monde politique et du secteur privé autour du thème de l'environnement. Cette année, Philippe Couillard devrait partager la scène avec quelques personnalités du monde des affaires, dont le PDG de Philips Lighting, Éric Rondolat.

En après-midi, le premier ministre devrait également participer à quelques rencontres privées en plus de rencontrer des journalistes de l'agence Bloomberg. En début de soirée, il doit aussi remettre l'insigne de chevalier de l'Ordre du Québec et du brevet à Joseph V. Melillo, directeur artistique de la Brooklyn Academy of Music.