Le mois prochain, C2 Montréal accueillera la plus importante délégation d'affaires chinoise qui ait jamais été reçue au Canada.

Plus de 300 délégués provenant notamment des médias, des secteurs financier et technologique, ainsi que quatre maires de grandes villes, feront partie de la cinquième édition de l'événement, qui se tiendra du 24 au 26 mai prochain. 

« Faire venir une délégation de cette envergure ici, à Montréal, pour que nos deux cultures se comprennent, c'est mon rêve depuis trois décennies, dit Richard Saint-Pierre, président de C2 Montréal. J'en suis tellement fier. »

SPÉCIALITÉS QUÉBÉCOISES

L'intérêt des 300 invités chinois à venir à Montréal est « double », précise le président, qui a visité la Chine une dizaine de fois depuis 1990. Il s'agit d'abord pour eux d'une porte d'entrée canadienne méconnue vers le reste de l'Amérique du Nord, qui vient s'ajouter à Vancouver et à Toronto.

Mais le Québec dispose également d'expertises qui intéressent les Chinois au plus haut point, note M. Saint-Pierre. « La Chine a une population vieillissante, un peu comme au Québec où on a développé des expertises en immobilier pour cette clientèle. Ce qui pour nous est un fait accompli est une découverte pour eux. » Il cite en outre les exemples du bois d'ingénierie et des autobus scolaires électriques eLion, construits à Saint-Jérôme. « On a des entreprises spécialisées dans ces domaines, et c'est exactement ce que les Chinois recherchaient », explique le président de C2 Montréal.

RENDEMENT DE « 3 POUR 1 »

L'organisme, qui a notamment pour mandats de « faire rayonner Montréal » et de « réinventer la réunion d'affaires », mise particulièrement sur l'accueil de délégations étrangères dans le cadre de « missions commerciales inversées ». Pour la quatrième édition, l'an dernier, on a ainsi accueilli quelque 5000 participants, dont 43 % provenaient de 46 pays différents.

Les retombées économiques réelles pour les deux dernières années - « les contrats signés, pas ceux en négociations » - sont estimées à 100 millions de dollars et 1600 emplois créés à Montréal, dit M. Saint-Pierre. L'organisme reçoit 20 % de son budget annuel, soit environ 2 millions, sous forme de subventions gouvernementales. « Le retour sur l'investissement est de 3 $ pour 1 $ investi : c'est excessivement rentable », affirme le président.