Des négociations s'ouvriront dans les prochains jours pour le renouvellement des conventions collectives dans une trentaine d'établissements hôteliers de la province.

La Fédération du commerce affiliée à la CSN a annoncé dimanche le lancement d'une nouvelle ronde de négociations coordonnées pour 27 syndicats d'hôtellerie, dont les conventions collectives viennent à échéance cet été.

Le trésorier de la Fédération et porte-parole de la négociation dans le domaine hôtelier, Michel Valiquette, indique que les avis de négociation ont été envoyés aux employeurs.

Il dit s'attendre à ce que les premières rencontres de travail aient lieu au début du mois de mai.

Une plateforme de revendications communes a été adoptée par chaque syndicat local au cours des dernières semaines.

Quatre demandes principales s'y dégagent. Les syndiqués se disent ouverts à signer une convention collective de quatre ans, mais exigent en contrepartie une hausse salariale plus importante pour la dernière année du contrat de travail.

Ils réclament des augmentations salariales de 4 % pour les trois premières années, et de 5 % pour la quatrième année de la convention collective.

Une compensation de 2000 $ par année de service, sans plafond, est demandée pour tous les salariés qui perdraient leur emploi.

La Fédération revendique du même coup une clause contre ce qu'elle appelle les abolitions de poste fictives.

« Pour nous, si les tâches continuent d'exister les postes doivent également continuer d'exister », fait valoir M. Valiquette.

La Fédération du commerce souhaite aussi l'ajout de 0,5 % du salaire gagné par semaine de vacances, ce qui porterait l'indemnité de vacances des syndiqués à 2,5 %.

« C'est une sorte de reconnaissance pour les années de service, donc plus les travailleurs et travailleuses ont d'années de service plus ils bénéficient de vacances », enchaîne M. Valiquette.

Selon la Fédération du commerce, les secteurs touristique et hôtelier bénéficient d'une « conjoncture favorable ».

« L'année 2015 a été une excellente année pour les hôteliers qui ont vu leurs revenus augmenter de façon importante autant au niveau du taux d'occupation et que du taux de location moyen des chambres », soutient M. Valiquette.

Il dit souhaiter que les parties patronale et syndicale en arrivent à une entente rapidement pour que tous puissent profiter de cette croissance.

« Si les deux parties sont de bonne foi, on espère arriver à un règlement rapidement pour qu'on puisse profiter de l'été avec une convention collective signée », mentionne-t-il.

Les employés montréalais du Reine Élizabeth, du Ritz Carlton, du Marriott Château Champlain participent à cette négociation coordonnée, tout comme ceux du Hilton de Québec, du Manoir du Lac Delage et du Delta de Sherbrooke.

Seuls quatre syndicats membres de la Fédération ont préféré mener leur propre négociation.