L'industrie de la construction a eu mauvaise presse ces dernières années avec la commission Charbonneau et les enquêtes de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Une des associations patronales de l'industrie prend l'initiative de changer la dynamique en organisant un sommet de la construction le 9 mai prochain à l'hôtel Le Westin, où plus de 150 personnes sont attendues.

Ce sera l'occasion de faire le point sur l'industrie après les bouleversements et l'introduction de plusieurs mesures d'encadrement qu'elle a connus. Parmi les thèmes abordés, il sera question de la qualité de la construction, du rôle des municipalités, de l'accession à la propriété, de l'état de vétusté du parc immobilier québécois et d'efficacité énergétique.

« On veut un événement rassembleur où tous les grands acteurs, que ce soit de l'industrie de la construction et de l'habitation, les organismes comme la Régie du bâtiment, la Commission de la construction, des milieux économiques et du gouvernement fassent le point sur des dossiers chauds après des années de bouleversements », explique le porte-parole de l'événement, François-William Simard, directeur des communications de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec. L'APCHQ représente 17 000 entreprises membres, spécialisées dans la construction résidentielle.

Les invitations aux syndicats de la construction n'ont pas encore été envoyées, mais l'APCHQ est loin d'exclure cette possibilité, précise M. Simard.

L'idée d'un sommet ou encore d'états généraux de la construction a d'abord été lancée par les syndicats en 2014, puis reprise l'an dernier par Pierre Pomerleau, PDG de Pomerleau, un des plus importants entrepreneurs en construction de la province, dans une allocution devant la chambre de commerce du Montréal métropolitain, en mai 2015. Deux propositions qui n'ont pas eu de suite jusqu'à hier.