Le gouvernement du Québec se félicite d'avoir respecté son objectif de «croissance zéro» du nombre d'employés de l'État, et même d'avoir fait plus: il rapporte une baisse de l'équivalent de 486 employés à temps plein pour 2015.

En point de presse jeudi à ce sujet, le ministre responsable de l'Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a présenté le portrait des effectifs de l'État.

«C'est une première», a-t-il dit, puisqu'avant le gouvernement n'avait pas d'outil pour calculer combien il avait d'employés.

Après les avoir demandées, «les fonctionnaires m'ont répondu qu'il était impossible d'obtenir ces données de manière uniforme et dans des délais raisonnables, particulièrement pour les réseaux. J'étais stupéfait! Dans un contexte où les dépenses de programmes en rémunération représentent une somme annuelle de 39,2 milliards $ et que celles-ci augmentent chaque année, cela m'est apparu inacceptable», a expliqué le ministre.

Ce bilan a ainsi été rendu possible grâce à l'adoption en décembre de la Loi sur la gestion et le contrôle des effectifs des ministères, des organismes et des réseaux du secteur public ainsi que des sociétés d'État, a-t-il fait valoir.

Cet outil a permis au gouvernement de calculer que pour l'année financière 2014-2015, il y avait «l'équivalent» de 494 528 employés à temps complet.

Pour obtenir ce chiffre, le gouvernement a additionné toutes les heures travaillées et les a divisées par 35 heures, une semaine normale de travail pour un employé à temps plein. Le chiffre tient compte également du nombre d'employés à temps partiel ainsi que des heures supplémentaires effectuées.

En fait, l'État québécois compte actuellement 591 823 salariés.

Et pour le premier trimestre de 2015, M. Coiteux a noté une diminution de 486 personnes à temps complet. Selon ses chiffres, il y a eu une augmentation de l'équivalent de 136 employés à temps complet dans les réseaux de la santé et de l'éducation, mais une diminution de 622 ailleurs.

«Le gel des effectifs a été respecté», s'est targué le ministre.

Il rapporte que dans le passé, il y avait une augmentation, en moyenne, de 6250 personnes à temps complet par année.

«Un sérieux coup de barre a été donné, la tendance est inversée et le gouvernement a repris le contrôle de la situation», a conclu le ministre Coiteux.

«Notre outil fonctionne et cela démontre aussi notre sérieux», a-t-il ajouté.

Questionné au sujet des compressions dans les commissions scolaires qui touchent dans certains cas les services aux élèves, le ministre Coiteux a indiqué que celles-ci n'ont pas toutes fait les mêmes choix et que le ministre de l'Éducation, François Blais, est en discussions avec elles pour s'assurer qu'elles fassent les «bons choix». Il y a aussi des commissions scolaires qui gèrent mieux leurs ressources que d'autres, à son avis.

Il a souligné que les budgets en éducation et en santé, loin d'être réduits, sont en légère augmentation.