Attendues en novembre, les conclusions du rapport de la Commission Charbonneau ne devraient pas entacher à nouveau la réputation des firmes de génie-conseil, croit le président et chef de la direction de WSP Global, Pierre Shoiry.

En marge de l'assemblée annuelle de la société anciennement connue sous le nom de Genivar, jeudi, il a estimé que ce qui avait à être changé en matière de gouvernance l'a été au cours des dernières années.

D'après M. Shoiry, le dépôt de ce rapport devrait rappeler aux entreprises de «garder le cap» en ce qui a trait à l'assainissement des pratiques ainsi qu'en matière d'éthique.

Les audiences de la Commission Charbonneau avaient entre autres révélé que Genivar - à l'instar d'autres firmes - avait participé à la collusion en plus d'avoir recours à de la fausse facturation dans le passé.

L'entreprise, qui a adopté le nom de WSP après avoir pris le contrôle de cette société britannique, s'est depuis montrée disposée à aider le gouvernement du Québec à récupérer des sommes versées en trop.

Toutefois, malgré le dépôt d'un projet de loi à cet effet, M. Shoiry a indiqué que WSP Global n'avait pas eu de discussions récentes avec les autorités gouvernementales à cet effet.

L'entreprise a profité de son assemblée annuelle pour dévoiler son plan stratégique visant notamment à faire passer de 31 000 à 45 000 son nombre d'employés d'ici 2018, principalement grâce à la croissance interne.

Elle souhaite voir son chiffre d'affaires annuel net progresser de 5 % pour atteindre 6 milliards de dollars. Les acquisitions devraient représenter 1,3 milliard.

Il s'agit d'une stratégie un peu moins ambitieuse que celle présentée en 2013 et qui visait à doubler ses revenus. WSP Global avait atteint son objectif plus tôt que prévu, notamment grâce à l'acquisition de Parsons Brinckerhoff - pour 1,24 milliard - en septembre dernier.