Le PDG d'Amaya, David Baazov, affirme que c'est La Presse qui lui a appris que des gens liés au crime organisé ont pu se retrouver parmi les actionnaires de l'entreprise qu'il dirige.

Le patron et fondateur d'Amaya soutient n'avoir jamais entendu le nom de Salvatore Cazzetta avant que La Presse le lui mentionne. «Ces gens n'ont aucun lien avec Amaya. N'importe qui peut acheter des actions et nous n'avons rien à nous reprocher.»

«Si la police et l'AMF savent ce que vous me dites, alors qu'ils leur barrent le chemin (stop them)», dit l'homme d'affaires de 34 ans.

David Baazov trouve par ailleurs frustrant de voir les médias mettre son entreprise au coeur d'une enquête pour délits d'initié, alors que dans les faits, Amaya n'y est pour rien, soutient-il.

La Presse a informé la direction d'Amaya dès la mi-janvier de la présence, selon nos sources, de membres du crime organisé parmi les investisseurs boursiers avant la transaction du 12 juin. Entre autres, le 28 janvier, nous avons communiqué l'information à trois membres du conseil d'administration d'Amaya par courriel ou sur une boîte vocale. Le seul à qui nous avons réussi à parler, Divyesh Gadhia, a d'abord indiqué qu'il n'était pas au courant de cette information, avant de nous dire qu'il n'avait pas de commentaires.

Par la suite, la direction de l'entreprise a été tenue au courant de nos démarches à plusieurs autres reprises dans des rencontres ou lors de conversations téléphoniques.