La Caisse de dépôt et placement du Québec continue d'intervenir de façon directe en Bourse sur l'action de SNC-Lavalin (T.SNC) , ayant maintenant injecté 125 millions de dollars jusqu'ici en mars dans l'achat de titres.

Après avoir déboursé 75 millions pour acquérir près de 2 millions d'actions en deux jours, il y a deux semaines, la Caisse vient d'acquérir un autre important bloc d'actions du cabinet montréalais d'ingénierie.

Des documents déposés cette semaine auprès des autorités réglementaires révèlent que la Caisse a acheté pour 50 millions de dollars d'actions supplémentaires, la semaine dernière.

Le bas de laine des Québécois, qui ne commente jamais ses transactions quotidiennes, a ajouté un peu plus de 1,2 million d'actions en effectuant des transactions le 18 et le 19 mars à des prix variant entre 40 et 41 $.

Les transactions enregistrées par la Caisse s'ajoutent à l'intervention directe par la direction de SNC-Lavalin, qui a elle-même racheté pour environ 13 millions de dollars d'actions depuis le début du mois.

La Caisse de dépôt demeure le plus important actionnaire de SNC-Lavalin avec une participation d'environ 12 % en actions de la société. Au cours actuel, la valeur des 18,5 millions d'actions que détient maintenant la Caisse s'élève à près de 760 millions de dollars.

Accusations

Le titre de SNC-Lavalin a perdu plus de 20 % en un mois pour reculer à 36 $ dans la foulée d'accusations par la Gendarmerie royale du Canada pour fraude et corruption, en février, et la présentation le 5 mars de prévisions décevantes pour les mois à venir.

La valeur du titre s'est depuis légèrement redressée, mais reste encore loin de la barre des 60 $ frôlée à la fin de l'été dernier.

En annonçant en janvier qu'elle souhaitait augmenter son exposition aux grands projets d'infrastructures, la Caisse s'est beaucoup rapprochée du terrain sur lequel SNC-Lavalin opère.

Jeudi, l'action de SNC-Lavalin a clôturé en baisse de 2 cents, à 40,93 $, à la Bourse de Toronto. Le creux de 36,24 $ atteint durant la séance du 6 mars était le plus bas niveau observé depuis l'été 2012.