Le gouvernement du Québec s'est privé de 8,4 milliards de dollars de revenus entre 1997 et 2013 à cause des changements qu'il a apportés au régime fiscal. Mais, en fin de compte, le régime fiscal de 2013 est plus progressif, donc répartit mieux la richesse, que celui de 1997.

Ces conclusions ressortent d'un rapport de l'Institut de recherche en économie contemporaine portant sur la fiscalité des particuliers, rédigé par les chercheurs Oscar Calderon et Jules Bélanger pour le compte de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Globalement, les ménages mieux nantis ont bénéficié de certaines modifications aux paliers d'imposition. Ainsi, si le régime d'imposition de 1997 était appliqué en 2013, les ménages des niveaux supérieurs auraient eu à payer davantage d'impôt en 2013. Toutefois, du même souffle, les ménages moins nantis ont bénéficié de certains crédits d'impôt qui ont amélioré leur sort, comme celui à la solidarité.

Le rapport démontre également que les impôts sont plus bas aujourd'hui qu'en 1997. Les différents tarifs, toutefois, n'ont pas été soupesés dans cette étude.

Néanmoins, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, estime que le gouvernement fait fausse route en voulant encore diminuer les impôts lorsque l'équilibre budgétaire sera atteint - ce qui devrait être annoncé lors du prochain budget. La dirigeante syndicale, qui négocie présentement le renouvellement des conventions collectives des employés de l'État, estime qu'il devrait plutôt réinvestir dans les services publics et offrir de meilleures conditions à ses travailleurs.