Les employés de l'usine de camions Paccar de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, vont pouvoir reprendre le collier dès mercredi.

Ils ont majoritairement endossé une nouvelle offre patronale couvrant une période de cinq ans qui leur a été soumise mardi.

Quelque 750 travailleurs se sont prononcés sur une possibilité d'environ 900.

La proposition a été acceptée dans une proportion de 58 pour cent.

Le syndicat avait conseillé à ses membres de l'appuyer.

En entrevue à La Presse Canadienne, le directeur local d'Unifor, Martin Lambert, a expliqué que le comité de négociations y était allé d'une telle recommandation sous prétexte «qu'il a réussi à faire bouger la direction de Paccar qui traditionnellement ne plie pas même en situation de conflit de travail».

Sans entrer dans les détails, M. Lambert a spécifié que l'employeur a consenti à jeter du lest par rapport à des enjeux-clés comme l'assurance collective et la représentation syndicale.

Il a ajouté qu'«il y a aussi eu quelques gains monétaires avec cette offre».

Martin Lambert a précisé que «quelques primes ont été augmentées considérablement».

Puis, il a dit qu'«il y avait déjà des hausses salariales qui avaient été prévues et que le syndicat est parvenu à les faire appliquer à tous les échelons».

Le directeur local d'Unifor a indiqué que même si des avancées ont été enregistrées durant le «blitz de négocations de dimanche et de lundi», ces pourparlers pourraient bien laisser quelques cicatrices.

«Ce qui m'a attristé c'est que l'employeur avait remis de l'avant certaines menaces de transfert de production advenant le cas où il n'y aurait pas eu d'entente», a-t-il déploré.

Une première proposition avait été rejetée dimanche.

La partie patronale avait décrété un lock-out la veille, à l'échéance de la plus récente convention collective.