Les coops vont s'adresser au G20 Québec - Le mouvement coopératif veut se donner les moyens de se faire entendre des décideurs du monde. Le projet de déclaration finale du Sommet international des coopératives, qui réunissait 3000 délégués au Centre des congrès cette semaine, s'adressait particulièrement aux membres du G20 qui se retrouveront à Brisbane, en Australie, en novembre.

Pour la présidente du Mouvement Desjardins, Monique F. Leroux, et la présidente de l'Alliance coopérative internationale, Pauline Green, l'influence du mouvement coopératif doit se faire sentir encore plus face aux grands enjeux mondiaux auxquels les coopératives peuvent apporter des solutions innovantes.

Cependant, Mme Green note qu'il faudra des lois pour éliminer, dans certains pays, les discriminations envers les coopératives, qui les empêchent de faire des affaires à leur manière. « Les coopératives apportent une vision différente d'oeuvrer dans l'économie mondiale », ajoute-t-elle.

Il faudra aussi des outils qui serviront de levier, car depuis le sommet de 2012, les coopératives du monde ont montré leur cohésion et leur détermination à être des agents de changements dans le monde. Or, la nouvelle image de marque sera une manière de montrer au monde cette cohésion puisque 82 pays ont signé jusqu'à maintenant les demandes pour utiliser le logo COOP comme label distinctif.

Technologie productive

Les organismes coopératifs devront utiliser les technologies pour se développer, mais ces dernières doivent être au service des gens et non créer un asservissement. « Il ne faut pas oublier que la force de notre mouvement est basée sur les gens qui le composent », continue Mme Green.

Pour Mme Leroux, il semble évident que le monde de la coopération peut apporter des solutions concrètes pour assurer la sécurité alimentaire de la planète en développant un réseau mondial, car les coopératives ont l'habitude des réseaux. La dimension multisectorielle des coopératives et leur capacité à se connecter les unes aux autres permettront de dénicher de nouvelles voies d'avenir. « L'intercoopération et l'interconnexion dans un mode global sont un incontournable », soutient Mme Leroux.

La présidente de Desjardins émet l'espoir que les coopératives se retrouveront à Québec en 2016 pour y préparer cette fois un plan d'action concret à mettre en oeuvre. Elle songe notamment à une intercoopération entre les coopérants du monde financier et ceux du monde agricole pour créer un fonds qui servirait à assurer la sécurité alimentaire de la planète.