Les négociations entre l'Association de la construction du Québec (ACQ) et l'Alliance syndicale ont été prolongées d'une semaine lundi - journée même de l'échéance des conventions collectives des 89 000 travailleurs de la construction des secteurs industriel, institutionnel et commercial.

À la demande du médiateur Normand Gauthier, le ministre du Travail Sam Hamad a donné sept jours supplémentaires aux deux parties en cause pour s'entendre, les priant du même souffle de « déployer tous les efforts nécessaires pour parvenir à une entente dans les prochains jours ».

À la demande du médiateur et en vertu de la Loi sur les relations de travail, le ministre peut ainsi prolonger les négociations une seule fois et pour un maximum de 30 jours.

Il s'agit là d'un court sursis, dans un dossier qui piétine depuis un an et que le ministère du Travail qualifie de « chaud ». À pareille date l'an dernier, le gouvernement péquiste de Pauline Marois mettait fin à une grève des travailleurs concernés en imposant une loi spéciale qui prévoyait un nouveau contrat de travail d'une durée d'un an. Mais voilà que les négociations, « qui se sont poursuivies malgré le changement de gouvernement », assure le ministère, s'approchent une fois de plus de l'impasse.

À l'ACQ comme à l'Alliance syndicale, qui représente les cinq syndicats concernés par les négociations, le mot d'ordre est de ne pas formuler de commentaires sur les pourparlers en cours. Quand même, le site web créé pour les négociations donne un aperçu des demandes syndicales, notamment une augmentation de salaire de 7,8 % sur trois ans, des indemnités pour les déplacements, l'hébergement et le stationnement, de même qu'une amélioration des conditions sanitaires et la mise en place d'un programme de conciliation travail-famille.