Loto-Québec a annoncé mardi un plan de réduction d'effectifs de 27 emplois permanents et surnuméraires, faisant valoir une diminution des revenus et une «période difficile» à l'échelle du pays pour l'industrie des jeux et du hasard.

Il s'agira de départs à la retraite pour des postes qui ne seront pas remplacés, des contrats de «surnuméraires» qui ne seront pas renouvelés ou encore «simplement des mises à pied», a indiqué Marie-Claude Rivet, directrice adjointe aux relations publiques et relations de presse à Loto-Québec.

Ces coupes s'ajoutent aux 36 autres suppressions de postes annoncées le 6 mai dernier.

La quasi-totalité des emplois touchés le sont au siège social à Montréal, seulement une poignée étant coupés ailleurs dans la province, a précisé Mme Rivet. Loto-Québec compte 6500 employés - incluant ceux travaillant dans les casinos -, dont environ 1000 au siège social à Montréal, a-t-on indiqué.

Mme Rivet a soutenu que ces coupes n'étaient pas reliées aux demandes de rendement du nouveau gouvernement libéral. La porte-parole a souligné que les premières coupes avaient été annoncées il y a plus d'un mois, «bien avant le dépôt du budget Leitao».

Elle a souligné que les dépenses des Canadiens avaient diminué de façon notable dans le secteur des jeux de hasard.

«Il y a quelques semaines, nous avons entrepris une réflexion sur l'optimisation le plus possible de nos ressources. Il y a des projets, notamment en informatique, qui sont retardés», a évoqué Mme Rivet.

La porte-parole a ajouté que la réflexion se poursuivrait «dans les prochaines semaines, les prochains mois».

«Je ne peux présumer des conclusions», a dit Mme Rivet, reconnaissant que d'autres coupes pourraient être jugées nécessaires par la direction.

En marge d'une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, mardi, le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a dit croire que ces coupes s'inscrivaient dans une «stratégie» de Loto-Québec en place depuis un certain temps, et n'étaient pas reliées aux demandes de son gouvernement.

«L'effort additionnel que nous avons demandé, Loto-Québec nous a dit qu'il pouvait le livrer», a dit le ministre, précisant que les baisses de profits chez Loto-Québec étaient escomptées, et que le «plus gros effort» viendrait d'Hydro-Québec.

Il est prévu que Loto-Québec remette une cagnotte de 1,065 milliard de dollars attendue par le gouvernement libéral en 2014-2015, mais la société d'État a peiné à verser 1,055 milliard en 2013-2014, soit 102 millions de moins que sa cible.

Le nouveau gouvernement libéral demande aux sociétés d'État de réduire leurs dépenses de 3 pour cent et de réaliser des gains de productivité équivalant à 2% de leur masse salariale.

Au Canada, les dépenses en jeu de hasard et d'argent ont baissé de 2,3% de 2012 à 2013, selon Statistique Canada.