À quelques semaines des négociations dans le secteur public, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiendra cette semaine, à Québec, son 64e congrès.

Plus de 2400 délégués détermineront les priorités de la CSN pour les trois prochaines années.

Le président de la centrale, Jacques Létourneau, qui devrait être reconduit dans ses fonctions, à moins d'une contestation de dernière minute, souligne que le congrès se déroulera dans un contexte où le syndicalisme est attaqué dans sa légitimité par certains qui souhaiteraient faire «reculer les droits des travailleurs au profit des intérêts du patronat». En outre, M. Létourneau dénonce les politiques d'austérité qui ont le «vent dans les voiles» à l'Assemblée nationale.

Le président de la CSN frappe également sur le gouvernement fédéral, l'accusant d'adopter des projets de loi antisyndicaux et de sabrer dans les programmes sociaux, comme l'assurance-emploi.

Deux grands thèmes seront abordés au congrès de la CSN. Le premier est le travail et l'emploi, où les délégués se pencheront notamment sur la sécurité du revenu tout au long de la vie, et la sous-traitance.

Les participants délibéreront aussi sur le thème «syndicalisme et rapport de force». Ils traiteront de moyens pour contrer les attaques antisyndicales, notamment par des alliances avec des organisations progressistes au Canada et au Québec.

La CSN entend par ailleurs mener une offensive afin de syndiquer plus de travailleurs oeuvrant dans le secteur privé, mais aussi ceux détenant un emploi précaire.

Des invités provenant d'organisations syndicales d'Europe, des États-Unis et d'Amérique latine prendront part au congrès.